Pathologie des ménisques

Ménisque latéral discoïde

Qu'est ce que c'est ?

Le ménisque discoïde latéral est présent chez 1% de la population en Europe (10% en Asie), ce qui signifie qu’au lieu d’avoir une forme en C, le ménisque latéral a une forme en O, et est donc plus susceptible de se déchirer. Les patients sont généralement asymptomatiques tant que le ménisque discoïde latéral est intact ; il devient douloureux lorsqu’il est déchiré ou instable, ce qui arrive plus souvent chez les jeunes. Habituellement, le patient est informé qu’il a un ménisque discoïde latéral parce qu’il est vu sur l’IRM, sinon certaines personnes vivent toute leur vie sans en être conscientes.

Présentation clinique

Une déchirure du ménisque discoïde latéral entraîne une douleur latérale du genou, parfois un gonflement, des blocages ou des clics dans l’articulation.

Quand consulter un spécialiste ?

En cas de douleur persistante sur le côté latéral du genou, de gonflement, de blocages ou de clics.

Traitement non chirurgical

Si un ménisque discoïde latéral est intact et asymptomatique, il doit être traité de manière conservatrice. En revanche, s’il est déchiré, il y a peu de chances qu’un traitement conservateur permette de guérir le patient.

Traitement chirurgical

La plupart du temps, un ménisque discoïde latéral se déchire en son centre : dans ce cas, on enlève la partie centrale déchirée (a minima) pour redonner au ménisque une forme en C (on parle de  » méniscoplastie « ). Parfois, le ménisque discoïde se déchire à sa périphérie, au niveau de la jonction ménisco-capsulaire, ce qui crée une instabilité et des blocages de l’articulation : dans ce cas, des sutures ménisco-capsulaires permettront de le réduire et de le stabiliser, et pourront être associées à une méniscoplastie si nécessaire.

Suivi post-opératoire

Le protocole de rééducation post-opératoire doit être progressif : en cas de méniscoplastie, la marche sans béquilles sera autorisée après 10 jours mais les activités de saut/course/pivotement devront être évitées pendant un mois pour éviter une « chondrolyse » (voir risques et complications »). En cas de sutures ménisco-capsulaires, la marche avec béquilles pendant 4 à 6 semaines et la limitation de la flexion du genou à 90° permettront la guérison.

Risques et complications

Le risque le plus important en cas de méniscoplastie est la chondrolyse, qui est une dégénérescence rapide du cartilage du compartiment latéral du genou. Cliniquement, elle doit être suspectée en cas de gonflement et de douleur persistants du genou. Une IRM peut montrer un genou gonflé et un amincissement du cartilage fémoro-tibial latéral. Une arthroscopie du genou est la meilleure évaluation diagnostique et le traitement approprié pour éliminer les corps chondraux détachés et les facteurs inflammatoires. Le patient doit marcher avec des béquilles pour diminuer les contraintes mécaniques sur ce cartilage endommagé et favoriser sa guérison.

En cas de réparation du ménisque discoïde latéral, les risques et les complications sont les mêmes que pour toute autre réparation méniscale.