Pathologie de la rotule

Douleurs antérieures de genou

Qu'est ce que c'est ?

Douleurs de la partie antérieure du genou, autour de la rotule, provenant d’un problème intra-articulaire (chondropathie rotulienne, plica anteromedialis, hoffite) ou liée à un trouble fonctionnel dans le cadre d’une dysbalande musculaire.

Présentation clinique

Douleurs antérieures du genou surtout dans les montées/descentes des escaliers et après la position assise prolongée

Quand consulter un spécialiste ?

En cas de blocages articulaires ou de lâchages du genou, en cas de douleurs qui durent plus de 3 mois

Traitement non chirurgical

Indiqué s’il n’y a pas de problème intra-articulaire et que les douleurs sont dûes à une dysbalance musculaire : la physiothérapie et un programme à domicile auront pour but d’étirer les chaînes musculaires postérieures afin de diminuer les contraintes de frottement fémoropatellaire , renforcer le muscle moyen fessier et ainsi éviter le valgus collapse qui perturbe l’axe de travail de la rotule, la proprioception pour entrainer la stabilisation dynamique de la rotule, et éventuellement des infiltrations intra-articulaires d’acide hyaluronique pour « lubrifier » l’articulation fémoropatellaire

Traitement chirurgical

Rarement indiqué, sauf en cas de lésion chondrale de la rotule visualisée à l’IRM et qui provoquerait des douleurs résistantes au traitement consevateur ou qui provoquerait des blocages articulaires :selon la lésion du cartilage, une arthroscopie permettra de faire une chondroplastie ou des microfractures, très rarement une greffe ostéochondrale est nécessaire et se fera alors par arthrotomie ; ou en cas de plica anteromédialis hypertrophique (rare) nécessitant une résection par arthroscopie.

Suivi post-opératoire

La durée de la marche avec cannes anglaises dépendra du geste effectué (par exemple : 1 semaine pour une résection de plica anteromédialis, 6 semaines pour une chondroplastie) ; la physiothérapie et les mouvements de cyclage (vélo) sont toujours nécessaires.

Risques et complications

Le risque le plus relevant est la persistance de douleurs après l’opération, car les patients ayant des douleurs de rotule ont souvent une « mémoire » de la douleur qui peut persister même après que le problème structurel ait été traité par la chirurgie ; en cas de résection de plica un hématome intra-articulaire (hémarthrose) peut se produire ; en cas de chondroplastie, microfractures ou greffe ostéochondrale le risque principal est la non cicatrisation de la lésion et ce risque est important chez les fumeurs.